A. Objectif de la conversation :
Le système du libre échange a favorisé une croissance économique inégalée dans l’histoire, grâce à une division du travail globalisée. Cette division a engendré des interdépendances qui auraient pu devenir des facteurs de paix et de stabilité, conditions indispensables au fonctionnement du commerce.
Mais cette interdépendance est aujourd’hui utilisée comme arme de guerre par la Russie menaçant de priver l’Occident de son blé et de son gaz, en rétorsion aux sanctions économiques occidentales contre l’invasion de l’Ukraine.
Cette guerre économique, conjuguée aux impacts du réchauffement climatique, provoque des pénuries et donc une inflation faisant apparaître le spectre d’une récession, avec son cortège de troubles sociaux, politiques et militaires…
Or si le commerce a certes besoin sinon de paix, du moins de stabilité pour se développer, les concentrations de la production que le libre-échange a aussi engendrées – comme en atteste en l’occurrence le marché du blé – ne révèlent-elles pas en fait la nature du moteur du libre-échange : un moteur carburant à l’énergie d’une compétition susceptible de conduire davantage à la guerre, qu’à la promotion de la paix ?
La chute du mur de Berlin avait attesté l’implosion des économies planifiées. Les crises économiques actuelles vont-elles conduire à l’implosion de l’économie de marché ? Cette implosion pourrait-elle, le cas échéant, accoucher in extremis d’une voie facilitant la circulations d’énergies productives inclusives grâce à des régulations adéquates, entre le Charybde d’une planification centralisée et le Scylla d’un libéralisme effréné ?
B. La vidéo
C. Les intervenants
Modérateur: Luis Lema
D. Les commentaires
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