A. Objectif de la conversation
C’est le volume de nos activités économiques – à savoir la masse d’objets que nous produisons, les infrastructures que nous aménageons, notre agrochimie et notre régime alimentaire, à quoi s’ajoute notre masse démographique –, qui détruit l’habitabilité de la Terre.
Elle devient en effet de moins en moins hospitalière et nous en avons d’ores et déjà fait l’expérience l’été passé. Et ce que nous avons vécu n’est rien vis-à-vis de ce qu’a éprouvé un pays comme le Pakistan, entre des températures avoisinant et même dépassant les 50° et des inondations couvrant le tiers d’un territoire escarpé, emportant tout sur leur passage.
La réponse n’est pas exclusivement technique, comme s’il suffisait de produire des voitures électriques et des avions à hydrogène.
La seule réponse adéquate est la réduction du volume de nos activités économiques. Comment donc s’y prendre, quelles voies économiques et politiques emprunter pour s’acheminer vers cette réduction ?
B. La vidéo de la conversation
C. Les intervenants
Modérateur: Dominique Bourg
D. Commentaires
Beau débat inter-générationnel, animé par la fougue d’une jeunesse apparemment sans angoisse – malgré les sombres prévisions de ses moins jeunes interlocuteurs – proposant une juste et possiblement heureuse décroissance….
Ce débat laisse cependant encore bien des questions en suspens :
- La décroissance conduirait-elle à une simple cure d’amaigrissement de l’économie ?
- Mais comment concrètement et globalement la réaliser ?
- N’implique-t-elle pas en fait des transformations systémiques, au sujet notamment des principes et des outils régissant
- l’économie libérale (entre particulier les principes de la libre-entreprise et du libre-échange, la propriété privée, …)
- la justice sociale
- les institutions démocratiques
- les média et les réseaux sociaux
- le numérique
- les relations internationales ?
- A commencer concrètement par la transformation des rôles
- de l’entreprise (cf. débat no 7)
- de l’architecture et de l’urbanisme (cf. débat no 9)
- des marchés en particulier du blé et de l’énergie (cf. débat no 10)…
- Comment donc poursuivre cette vaste réflexion, en la fondant sur des expérimentations visant à frayer quelques pistes d’action dans tous ces domaines; une réflexion éventuellement inspirée par les propositions suivantes sur :
- la restauration des “communs” (cf. Composer un monde en commun. Une théologie politique de l’anthropocène de Gaël Giraud (cf.https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-du-week-end/l-invite-du-week-end-du-dimanche-23-octobre-2022-8662905)
- l’avènement d’une mondialité en lieu et place de la mondialisation sauvage actuelle, proposée par feu Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau, ainsi que feu Mireille Delmas Marty et Bernard Badie ?
